Mega sort la tête de l’eau

Il y a quelques temps de cela, je vous apprenez que Kim, le papa de megaupload, allait relancer un service similaire vers Janvier et c’est depuis hier que nous pouvons enfin voir ce qu’il nous a concocté.

Disponible à l’adresse mega.co.nz il offre à ses utilisateurs « gratuit », 50 Go d’espace de stockage, un cryptage des fichiers avec des clés RSA de 2048 bits et en cadeau une déclaration des droits de l’homme sur les CGU assez amusante:

Au niveau de l’interface c’est, je trouve, très beau, classe et facile d’utilisation:

Cependant, depuis hier, les serveurs semblent complètement surchargé et Kim annonçait sur son Twitter @kimdotcom avoir dépassé les 250.000 inscrits.

Donc pour l’instant, rien ne fonctionne correctement et les uploads, n’en parlons pas, donc à voir dans le temps pour les débits.

Sachez également que vous pourrez acheter des comptes pro et augmenter ainsi l’espace de stockage sur le site et la bande passante

Bref j’ai hâte de tester correctement le service, même si, je pense, que la SeedBox est une petite merveille pour le stockage et le partage de fichiers.

Si vous avez pu tester le service, qu’en pensez vous ?

 

2 réflexions au sujet de “Mega sort la tête de l’eau”

  1. D’un point de vue technique, je corrobore l’observation. C’est très propre, suit une tendance de design lancée il y a quelques années avec de jolies formes arrondies, la 2D qui revient à l’honneur (pensez au logo de Windows 8, Mac OS X Lion et ultérieurs, DropBox, iCloud, etc.), et c’est, à la navigation, plutôt rapide, et l’on peut mettre plus d’un fichier à la queue en même temps (puisque le serveur n’en prendra qu’un seul à la fois).

    Cependant, cette jolie interface toute simple se prête mal à l’utilisation lourde: premièrement, il est impossible d’envoyer une arborescence complète, ce qui est gênant quand on veut stocker des piles de fichiers encombrant et déjà classés.

    Deuxièmement, il n’y a pas non plus d’accès par une interface standard que serait un client FTP, apte à reprendre automatiquement les connexions coupées en cas, par exemple, de déplacement d’un endroit à faible bande passante (maison) à un autre beaucoup plus permissif (fac, au hasard), et créerait automatiquement les dossiers en fonction de l’arborescence de départ.

    Et troisièmement, les utilisateurs d’Apple risquent bien de le trouver agréable comme un orgelet, il y a présence de Flash sur la page; autrement dit une belle interface qui respire le « Web 2.0 » et l’acceptation des standards cache en fait de petites miettes tout ce qu’il y a de non-standard. Est-ce le bouton « Stop » qui se cache dessous? Mystère.

    Mais n’a-t-on rien appris de l’époque Napster? Ce gigantesque et délicieux bonbon était un appât auprès duquel nous avons tous, nous qui avons plus de 25 ans, constitué nos premières bibliothèques musicales dignes de ce nom en se servant dans les collections de gens que nous connaissions parfois personnellement, ce qui est quasiment impossible actuellement. Oui, c’était du 128kbs la plupart du temps, le VBR n’était que rarement pris en charge, et les lecteurs MP3 plafonnaient à 64Mio, et fut tout aussi irrésistible pour les représentants de l’ordre qui ordonnèrent sa fermeture alors qu’il montait encore. Le mécanisme était très simple, les collections mises à disposition par l’usager étaient indexées par le serveur central et l’on se servait rapidement. À cette époque, la France ne connaissait pas le haut débit et sortait tout juste de l’ère Minitel, et nous, avions d’énormes modems câble qui plafonnaient à 10Mbps, illimité. L’OpenSource n’était pas non plus à la mode. Et au bout d’à peine deux ans, en 2001, les serveurs d’index ont été fermés. On se souvient de l’acharnement de Metallica contre ce service qui, prouvé maintes fois, aidait plutôt que ne pénalisaient les ventes de disques, ce qui est toujours le cas.

    Entre-temps, les KaZaA, LimeWire, iMesh et autres ont tenté d’occuper le marché, sans succès durable, tous fermés par des ordonnances similaires, ou infusés de faux fichiers par des compagnies privées, saturant et pourrissant les résultats de recherche.

    Onze ans plus tard, en 2012, alors que les serveurs de DDL rencontrent un succès inexplicable en raison des très nombreux liens morts, de l’attente, la faible vitesse relative, et les pubs liées à n’en plus finir, les représentants de ce même « ordre » frappent encore, fermant les serveurs, et la descente de flics devenue protocolaire chez le représentant du Mal lui-même, Kim Dotcom.

    Il m’aurais semblé qu’après autant d’expériences ratées, on aurait enfin compris que le DDL, centralisé, appartient au passé, pas à l’avenir. Quand va-t-on comprendre que centraliser un index ou des données sont le plus sûr moyen de les rendre vulnérables? Que plus ils deviennent gros et utilisés, plus ils font l’objet de menaces et d’actions?

    Ce n’est pas pour rien que les grandes distributions Linux favorisent la distribution par BitTorrent, et que le DDL n’est qu’une solution de secours. Essayez de trouver un DDL de plus d’un mois encore valide. Bonne chance.

  2. Encore, il y aurait une option pour en faire une seedbox, on ne dirait (presque) rien, mais là, c’est remettre au goût du jour une technologie dépassée.

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